jeudi 8 octobre 2015

EL-Bayadh que j'aime....

Mohamed Safi ,un enfant d'EL-BAYADH qui exprime son amour,son attachement  à une ville  et une époque......Un recueil qui déborde de nostalgie et ou les mots trouvent  un sens rêveur ........à la hauteur de l'amour d'un BAYDHI......      
                                                     Lien de téléchargement du livre                            http://toutbox.fr/amassilass…/elbayadh,46831042.zip(archive)

dimanche 26 juillet 2015

Mise à l’écart du wali d’Adrar .





Après avoir été démis de ses fonctions de wali d’Adrar, Mr Madani Fouatih Abderrahmane est rentré chez lui, rejoindre sa famille dans la paisible ville d’Oran pour son congé annuel.
Pour mieux cerner cette mise à l’écart ,nous  vous apportons des éclaircissements sur cet homme , son travail et les vraies causes qui ont conduit à son retrait . Depuis sa nomination en novembre 2013 ,Mr Madani Fouatih, le wali,a mis les bouchées doubles pour redorer le blason de cette wilaya qui fait partie de cette région de l’Algérie profonde .
.Qui est Madani Fouatih Abderrahmane ?
Madani Fouatih est un ancien énarque de formation( major de promotion ) qui a gravi au fur et à mesure les échelons de l’administration : d’abord chef de cabinet puis Drag, ensuite  secrétaire général et enfin wali d’Adrar.
Il possède une maitrise parfaite des trois langues : arabe, français et anglais, des études toutes sanctionnées par des diplômes.
Il a exercé dans les wilaya de  Relizane  ,Tipaza  ,Tiaret ,Tizi-ouzou , Béjaia et Bouira .
Il a passé 13 ans en Kabylie où il a fait bonne impression surtout pendant les moments durs ,pénibles ,difficiles et contraignants de la décennie noire .Père de de cinq enfants et grand –père d’une adorable petite fille qu’il affectionne beaucoup ,Mr Madani  s’adonne entièrement à sa tache ;ce sont des journées de 10 ou 12 heures de travail voire plus ,parfois au détriment de la famille .Le devoir est là ,les préoccupations des citoyens sont nombreuses parfois complexes et il faut être présent ,à l’écoute ,ne rien négliger afin de savourer le fruit de son travail ,de sa mission .
Dans le but de mieux cerner ce qui a été accompli pendant ces 40 ans, un retour aux chiffres est nécessaire .En 25 années, de 1974 à  1999, vingt-trois milliards de dinars  furent consacrés aux différents projets. En 15 ans de 1999 à 2014, ce sont 262 milliards de DA, soit onze fois la dépense des 25 ans .Au total la wilaya d’Adrar aurait bénéficié de 286 milliards de DA pour faire de cette région, une région attractive où il fait d’y vivre.
A titre d’exemple, en 1974, on recensait seulement 91 écoles primaires ,4 collèges et aucun lycée .Les garçons devaient se rendre dans la wilaya de Béchar ,600kms plus loin ,afin de suivre le cycle secondaire et espérer décrocher le Bac. Les filles se retrouvaient privées de cet  avantage, un avantage  qui se limitait au cycle moyen pour la ville d’Adrar à l’époque parce qu’au niveau des ksour, la scolarité se terminait net au niveau de l’école primaire à cause d’une part de l’absence de structures d’accueil, et d’autre part les mentalités archaïques et conservatrices constituaient un véritable handicap pour l’épanouissement des jeunes filles qui devaient se contenter des tâches domestiques, fastidieuses et quotidiennes. Quant à l’université, elle  demeurait tel un mirage.
Aujourd’hui, en 2015, il existe 330 écoles primaires ,83 C.E.M,  36 lycées et une université qui accueille plus de 8000 étudiants .Les salles de soin passent de 43 en 1974 à 171 en 2014 : un bond spectaculaire accompli au niveau de tous les secteurs. Adrar offre de grandes opportunités d’investissement !
Dans un autre contexte ,Mr Madani Fouatih Abderrahmane ,le Wali, précise que nous encourageons très vivement tout projet de conditionnement ou de transformation de dattes qui saura mettre sur le marché local ,national et même international dont l’emballage   moderne  reflèterait un bon design .
Il est judicieux de rappeler que la superficie de la wilaya d’Adrar estimée à plus de 427000 km2 équivaut à celle de l’Allemagne, la Belgique et la Suisse réunies .
Il faudrait tenir de ce facteur d’immensité  ,arme à double tranchant ,les nombreuses difficultés liées au développement aux énormes potentialités que la wilaya recèle la wilaya souligne le premier responsable . 
Ainsi , des avantages multiples sont accordés aux investisseurs qui se traduisent par la concession de terrains fonciers ,l’exonération d’impôts pendant une durée de dix ans et d’autres facilitations administratives .
Tout opérateur bénéficiera de toutes les conditions favorables qui lui permettront de créer des emplois ,de produire et puis réussir. Toutes les propositions sérieuses seront examinées .
Une unité de production de bouteilles d’eau de source ,une unité de verre ,grâce  notamment à un partenariat chinois, verront  bientôt le jour .
. Afin de redonner de  l’élan au secteur de la santé rajoute  Mr le Wali , une délégation cubaine de 26 médecins et de spécialistes est déjà sur place et les carences ,véritables plaies béantes ,sont désormais colmatées au grand soulagement de la population qui devait se déplacer vers les villes du nord .
Le secteur de l’énergie lui –aussi vient de se doter de 50 éoliennes qui seront mises en service prochainement  dans la région de Timiaouine ,à 950 kms du chef –lieu Adrar. De plus ,six unités d’énergie solaire , une fois réalisées ,permettront de produire 40% des besoins électriques de la wilaya .
On relève aussi ,deux grands champs de captage des eaux en chantier .Des fonds viennent d’être octroyés afin de réaliser le tronçon de 200 kms qui reste et qui relie Reggane à Bordj Baji Mokhtar . 

Les gisements en gaz et en pétrole découverts  dans la région d’Adrar sont nombreux et importants pour être exploités .
Il en existe au niveau des communes de Sbaa ,de Bouda ,d’Aougrout ,de Timimoun qui n’attendent qu’à être exploités .
Des sociétés étrangères vont bientôt s’installer dans la wilaya afin de monter des usines de gaz don le fonctionnement de pomper le gaz et de l’expédier vers le complexe de Hassi Rmel  qui  se chargera de son exportation vers l’étranger .
Trois grandes firmes sont retenues .Il s’agit de PETROFA ,une société américaine ,de TECHNICAS REUNIDAS  d’Espagne et la troisième SAMSUNG de la Corée .  
Une main d’œuvre dont en ont besoin ces trois sociétés représente plus de 3000 personnes .Un recrutement qui tombe à pic et dont les retombées  apporteront un plus  à cette partie de l’Algérie profonde .
Le chômage sera complètement éradiqué vu les énormes potentialités offertes par ces entreprises de grande envergure .
La présence de ces sociétés constitue un véritable palan impétueux qui attirera indubitablement d’autres investisseurs. 
Dans le cadre  de sa démarche de responsabilité sociétale et en concertation avec les autorités locales de la wilaya d’Adrar,GDF SUEZ EPI  souhaiterait contribuer au développement des localités les plus fragiles de la région où est présent le projet Touat gaz dont GDF SUEZ EPI  est co-opérateur avec Sonatrach .
Le projet vise à mettre en place une stratégie d’intégration locale durable  qui favoriserait la création d’activités génératrices de revenus pérennes et durables pour les populations locales.
Cette stratégie a pour objectif de définir le cadre et les moyens à mettre en œuvre afin d’aider les populations locales à prendre en charge leur propre développement.


Trois sociétés Sonatrach ,Pipsa et Total se  sont entendues sur la réalisation d’ une raffinerie de gaz qui sera implantée à Hassi Barouda ,à 130 kms d’Aougrout dans la wilaya d’Adrar à raison de 51 et 49 % .
Le projet de construction fut confié à la société coréenne Samsung qui se chargera de la réalisation de l’usine .
Trente sept puits viennent d’être forés qui contiennent du gaz naturel, du GPL et du condensa .Ces 37 puits seront regroupés en des « Manifolds » au nombre de cinq .Chaque manifold alimentera le C.P.F.
Dans le cadre de la lutte contre le commerce informel et les intervenants ambulants ,160 attestations d’occupation de locaux de commerce furent attribuées  .
La cérémonie eut  lieu en présence du wali  ,des autorités civiles et militaires au siège de la wilaya .
Les locaux attribués se trouvent au niveau des quatre marchés de proximité qui se situent dans les quartiers de Tililène ,la cité du 20 aout , de Barbaa et enfin la cité des 140 logements de la ville d’Adrar .
Revenons aux motifs qui ont déclenché la mise à l’écart du wali .Adrar connait depuis plusieurs mois, pour ne pas dire une année entière, une pénurie de carburant qui a affecté cruellement sa distribution au niveau des stations service ,conduisant les chauffeurs de bus ,de camions ,des automobilistes à passer des nuits entières à la belle étoile en attendant d’être servis . La patience frôle parfois l’hystérie et les dérapages difficiles à contrôler .
Après constaté cet état des lieux , et se retrouvant devant un vrai dilemme ,sachant pertinemment que la centrale électrique ,qui alimente la ville d’Adrar et les ksour avoisinants , ne disposait plus que d’un  stock d’une demi- journée ,qui , épuisé , mettrait  toute cette région  dans l’obscurité :pas d’électricité ,pas d’eau fraiche ,pas de climatiseur ! C’est l’ ENFER ! en plein carême .
Le wali ,après avoir pris le soin de réunir les directeurs d’exécutifs , étudié la question ,a pris une décision : continuer à alimenter la centrale électrique qui nécessite 25 camions –citernes par jour et assurer l’approvisionnement  la population adrari  au détriment de la livraison des wilayate de Tamanrasset et Illizi.
Cette décision n’a pas du plaire et le verdict tomba net tel un couperet : le wali est démis de ses fonctions .
Durant son mandat ,le wali a hérité d’une hypoglycémie sévère , d’une hypertension et d’une double hernie qui l’a immobilisé et éloigné de son travail  pendant plusieurs semaines .Aujourd’hui ,rétabli dans ses fonctions ,il est nommé à la wilaya de Mila .Et comme le dit si bien Voltaire dans Candide :’Tout est bien qui finit bien ‘ .

vendredi 24 juillet 2015

A Monsieur le …………………


                                   A Monsieur le …………………

Moulay chérif est le prénom de notre enfant, né un jeudi 1er aout 1996 à Béchar .La couleur bleuâtre de son  épiderme ne tarda pas à susciter un vif intérêt chez le personnel médical et les éventuels visiteurs venus réconforter la maman. Les uns pensant que cette couleur anormale allait disparaitre après un passage sous la couveuse avec une bonne dose d’oxygène, d’autres ne savaient quoi répondre  .Peine perdue puisque son état n’allait pas changer.
Le samedi 3 aout, il, se retrouve sur la table du cardiologue afin d’examiner ce cas intriguant .Malheureusement, les sondes dont disposait ce médecin ne convenaient, ne s’apprêtaient nullement à émettre un diagnostic précis puisque celles-ci (les sondes) étaient destinées à des adultes .Son cas sévère, une cardiopathie congénitale qui se révéler plus tard un lourd handicap .
Nous prenons notre mal en patience et décidons de l’emmener vers un spécialiste d’Oran en l’occurrence le docteur Kara ,un cardio –pédiatre qui ,après avoir ausculté le malade ,nous  demande d’abord si nous avions des enfants .A cette étrange question nous répondions ,ma femme et moi ,que si, et qu’on ne voyait pas le rapport avec cet examen .Et là , stupéfaction , le cardiologue rétorque que ce malade ne devait pas naitre et que ses chances de survie étaient moindres et qu’il n’allait pas dépasser le cap d’une année oubliant pour un instant que le bon Dieu l’a créé et que c’était à lui de décider de son sort .J’allais perdre mon sang froid puis me ravisais en lui signifiant que ses principes allaient à l’inverse de mes convictions religieuses .
Puis ,nous prenons congé de ce  personnage abject ,ignominieux ,infâme ,putride qui avait annihilé tout espoir de survie .Aujourd’hui ,grâce à Dieu , notre fils est âgé de 18 ans et vient d’obtenir son bac (séries sciences ).L’année dernière ( en avril 2014 ) il a failli tout rater puisque son handicap sévère (le cœur ) l’a empêché de terminer sa scolarité .Heureusement ,ses notes des premier et second trimestres (plus de 16/20 ) lui ont permis d’être admis en classe supérieure (terminales ).
Puis la maladie le rattrape de nouveau au début de l’année, en octobre 2014, et ses cours prirent un sérieux coup .Il ne parvenait plus à écrire en classe ;la fatigue ,la faiblesse prenaient le dessus . Les cours, soit, on les recopiait, soit on en faisait des photocopies .Il ne reprit son rythme de croisière qu’à partir du mois de mai, vers la deuxième quinzaine afin de préparer son examen de fin d’année.
 Du côté de la grande poste d’Oran ,mon chemin croisa celui d’un ami ,Gasmi Rachid qui me remonta le moral en m’apprenant l’existence d’un cardio –pédiatre, originaire d’Adrar, au niveau de l’hôpital ,Ain Naja .
De retour en Adrar ,la chance nous sourit et le spécialiste en question se trouvait là .Nous prenons  rendez-vous avec lui et dans le courant de l’après-midi ,il examine notre enfant chez nous .Une consultation pleine de délicatesse, de bon sens à l’encontre du médecin oranais .  
Moulay chérif se retrouve à l’hôpital Ain-Naaja pour des  examens cliniques approfondis. Il dut subir un cathétérisme à l’hôpital Bousmail , intervention effectuée par le professeur Amalou que nous remercions au passage .Le diagnostic :Une atrésie tricuspide et pulmonaire .Au moindre effort ,ses lèvres, ses doigts  devenaient bleuâtres ;on  les appelle dans le jargon médical ,des enfants cyanogènes .
Une fois de retour au bled ,nous essayons de prendre contact pour un rendez-vous ,avec la direction de l’hôpital de Bousmail. Peine perdue ,puisque toutes nos démarches sont restées vaines .Nous avons opté de nous adresser directement au président de la république ,en l’occurrence , Mr Abdelaziz Bouteflika ,qui nous permis l’accès à cet hôpital. Nous fumes reçus en grande pompe par le directeur en personne qui nous orienta vers le professeur Touati qui allait nous faire boire le calice jusqu’à la lie .Nous étions résignés à notre sort et notre calvaire allait perdurer pendant plusieurs années .Il fallait s’y rendre deux fois par an ,en hiver et en été pour un examen expéditif de quelques minutes et un traitement de fortune (Avlocardyl, fumafer  et aspégic) .Je vous fais fi des aléas ,des achoppements ,du transport et des retards des vols qui nous ont occasionné bien des déboires sachant pertinemment que mon fils supporte très mal le froid .
Puis ,un jour , ce professeur Touati dans un langage glischroïde agrémenté de paroles insipides ,insidieuses ,nous fit savoir que pour une consultation plus poussée ,il fallait se rendre dans une clinique privée à Annaba car le bloc de Bousmail ,était infecté et qu’il ne fallait pas  prendre de risques inutiles .Ce professeur se chargerait de toute la paperasse .
Au cours d’une consultation, le professeur Touati étant absent, je me rabats sur d’autres cardiologues qui m’apprennent que le bloc n’a jamais été infecté et que je me trouvais sous l’effet d’une machination méphistophélique, chthonienne inventée de toutes pièces par ce professeur dans un but purement lucratif.
Aujourd’ hui, après un combat qui dure depuis plus de  18 ans, nous retrouvons à la case départ  .
Nous avons saisi toutes les instances étatiques, du ministre de la santé, à celui de la solidarité ;
 malheureusement sans suite .En attendant notre fils souffre en silence, il en pâtit  sérieusement et on craint pour ses études supérieures que ses forces, sa volonté ne l’abandonnent.
En juillet 2014 , saignant le budget familial , nous décidons de l’emmener en France pour un avis médical  .A l’hôpital Henri Mondor où il fut admis et après avoir été examiné ,on nous orienta vers l’hôpital Georges Pompidou (Paris 12 ème ). Le professeur Christian Latremouille qui prit le soin de bien l’examiner nous fit savoir qu’il fallait débourser la coquette somme de 50.000 euros pour une opération de ce genre .La prise en charge émanant de la CASORAN ou CASORAL ne nous serait d’aucun secours ni d’aucun intérêt puisque celles-ci ne se sont jamais acquittées de
leurs créances .L’hôpital Georges Pompidou voudrait du cash.
Nous ne savons pas quoi répondre aux questions débordantes, fluctuantes, blâme,  de Moulay Chérif qui nous fustige à chaque fois,’qu’avez-vous fait pour moi ?’ 
Voilà toute notre histoire avec ses péripéties, ses vicissitudes, ses accrocs, mais nous gardons tout de même l’espoir de voir un jour, notre fils retrouver sa santé car l’espoir est une belle chose et les belles choses sont éternelles.
                                           Mohamed El- Hachimi  SAFI .

A ma mère, bien – aimée.



A ma mère bien -aimée.
Pendant neuf mois, tu m’as porté.

Que de douceur, tu m’as apportée
Amour, comme à l’accoutumée.

Accorde- moi ton pardon et ta bénédiction
Ton attention, ta protection.

Je te serais toujours reconnaissant.
Avec un respect incessant.

Tu es témoin de mes premiers pas
Signe de marche, qui ne trompe pas.

Toi au comportement magnanime,
A l' esprit alerte et sublime

Tu m' as éduqué , des maux ,tu m' as soigné 
Des mauvais sentiers , tu m ' en as éloignés .

Aujourd'hui je te dis bonne fête 
Maman , tu seras toujours  en tête. 

A ma femme !



A ma femme 
L’élégante belle dame 
Aux talents que je clame 
Au courage  que j’acclame .
 
A sa son endurance, sa patience 
Son abnégation,  son indulgence 
Sa fidélité, sa présence 
Sa franchise et son aisance .

Merci de m’avoir supporté 
De me comprendre, de m’apporter
De partager, de porter
Notre étendard sans fauter.

Je te serai toujours reconnaissant 
Même en vieillissant 
De paroles, flot incessant 
D’un serment embellissant.




vendredi 10 juillet 2015

A la découverte des animaux du désert .


Dans le désert implacable, les animaux, qui ont toujours existé, font preuve d'une endurance remarquable. 
Certaines espèces se sont, hélas, éteintes, d'autres menacées plus que jamais non pas par des prédateurs, mais plutôt par l'homme qui ne mesure pas l'étendue de ses dégâts et continue à le faire pour des sommes dérisoires en portant atteinte à la flore qui entraîne irrémédiablement la disparition de la faune. Parmi les poissons qui vivaient dans les oueds et certaines étendues d'eau, on retrouvait le barbeau d'Antinou qui a disparu en 1939. D'autres animaux, tels que la gazelle Dorcas, la gazelle blanche des sables ou de montagne, et le mouflon à manchettes subsistent encore mais les apercevoir, les filmer ou les prendre en photo relève de l'impossible. Des journées et des nuits entières d'observation sont nécessaires avec une passion et une patience pour peut-être réaliser cette envie. Des carnivores, plus connus tels que l'hyène rayée, le renard famélique, le chacal doré, le fennec sont présents et survivent dans un environnement hostile. Parmi les animaux moins connus mais qui ont totalement disparu, on dénombre le caracal berberorum (1892), le chat des sables (1858), le chat ganté (1780) et le lièvre du Sahara (1899). On rencontre souvent au cours de randonnées pédestres, le porc épic, le hérisson du désert, le ratel et le scorpion. Ce dernier est connu pour sa résistance légendaire. En effet, il peut rester plusieurs jours sans se nourrir et supporter des inhalations de gaz. La gestation de la femelle dure 18 mois. D'ailleurs, en 1960, lors de la triste explosion de la première bombe nucléaire française à Reggane, des scorpions furent placés à proximité de l'impact afin d'étudier l'effet des radiations. Les scorpions s'en sont bien sortis. D'autres rongeurs : gerboise du désert, goundi du Sahara, petite gerbille, mérion du désert, rat des sables, le dob, le varan, le scingue, la vipère à cornes sont souvent présents sur les routes qu'ils n'hésitent pas à traverser et parfois, aveuglés par les phares des véhicules, ils se plantent et sont écrasés par des conducteurs peu prudents. Des oiseaux aussi peuplent cette vaste région du Sahara, car les zones humides sont très prisées. On note le héron cendré, la tadorne, l'outarde, le hibou moyen duc, la buse féroce, le percroptère genre de rapace, le pigeon, la tourterelle, la huppe fasciée, le corbeau et le moineau. Tous ces animaux s'adaptent parfaitement à cette région aride où le mercure dépasse les 50°. Tous, hélas, demeurent méconnus du grand public. Le Sahara vit et respire. Leurs abris et leurs nids sont souvent tissés ou creusés près d'arbres tels que le takaout, le botm, l'acacia. Des plantes utilisés à des fins médicinales : le ratm, le ram'th connu pour son efficacité contre le venin, oum l'bina et le choux-fleur de bouhmama, le khoubiz, ghertoufa (camomille), utilisé dans le shampoing, le chih recherché par les grands amateurs de café. Le cèdre, le laurier-rose, le tamaris, la coloquinte, sont des mets de choix pour certains animaux, particulièrement le dromadaire. Randonneurs, à vos agendas et caméras.

Des manuscrits en péril 


 La wilaya d'Adrar dispose de milliers de manuscrits qui demeurent un patrimoine à préserver du dépérissement. Les zaouïas et les grandes familles de cette vaste région sont propriétaires d'un trésor inestimable constitué de nombreux ouvrages et vieux manuscrits datant de plusieurs siècles qui faute de conservation adéquate se trouvait dans un état de dégradation avancée. 
Le centre national du manuscrit implanté à Adrar depuis 2007 tente tant bien que mal à sauvegarder cette richesse d'une valeur inestimable.
En cette circonstance, une exposition du manuscrit et de panneaux relatifs aux travaux de restauration a lieu du 18 avril au 18 mai 2010. Un mois entier pour découvrir les différentes phases de conditionnement. Il s'agit en somme d'une conservation préventive qui garantit des conditions optimales pour la préservation du livre. Vient ensuite la conservation curative, c'est-à-dire, c'est le stoppage de la dégradation du manuel par une intervention directe avec un nettoyage à sec ou humide afin d'en éliminer détritus et poussière des fiches d'inventaires sont établies pour chaque khizanat, sorte de bibliothèque. On recense 59, au niveau de la wilaya. Ces fiches contiennent des informations sur les manuscrits existants : titre, type d'encre et d'écriture, pagination, date, état de conservation. 30 000 manuscrits existaient en 1908, aujourd'hui, il n'en reste plus de 12 000 répartis comme suit : 25% dans un état moyen, 30% dans un mauvais état et 45% dans un état vraiment critique. Les membres du personnel de ce centre qui ont bénéficié d'une formation à l'étranger sont conscients de la tâche qui les attend et sont prêts à relever le défi. Une affaire à suivre !