samedi 4 juillet 2015
Marchands ambulants de thé.
Si auparavant les locaux réservés à l’usage du téléphone ou ‘taxiphone’ comme on préfère les appeler chez nous pullulaient et chacun y trouvait son compte, aujourd’hui, avec le succès que connaissent les téléphones portables, leur mode de paiement et leur recharge abordable, ces locaux ‘taxiphones’ sont boudés.
En Adrar, ce qui frappe le visiteur ce sont ces multitudes buvettes ambulantes qui poussent tels des champignons.
Avec des moyens de fortune, un brasero (majmer) une théière quelques morceaux de cartons d’emballage et le tour est joué.
C’est avec ça que je gagne ma vie m’explique Kaddour, un jeune homme du haut de son 1,90cm ; mes courses, je les fais en fin d’après-midi et à partir de 17 heures je m’installe toujours au même endroit auquel mes clients s’y sont habitués.
Ces vendeurs ambulants n’ont pas d’autres occupations et ceci représente leur unique source de revenu. Certains, ont préféré saisir les opportunités offertes par l’Ansej,Cnac Anjem et avec l’accord de prêts octroyés ils se retrouvent à la tête d’une petite entreprise qui leur permet de subvenir à leurs besoins et à ceux de leurs familles et d’embaucher d’autres personnes :Une aubaine !
Après avoir contracté ce prêt Dieu merci me confie Slimane, ma micro-entreprise marche bien et je n’ai pas à me plaindre, j’économise afin de rembourser progressivement mes dettes.
Certains vendeurs de thé, mieux équipés, possèdent leur propre carriole fixée sur des roulements ou des pneumatiques, le plus souvent des pneus usagés ayant servi. L‘ essentiel est de bouger et ne pas avoir à trainer le matériel. Couvertures, nattes, sucre ; thé, tout un tas d’objets hétéroclites que le vendeur étale à même le sol. Le travail commence tôt le matin .Les arrêts de bus, de taxis sont les plus prisés et chaque habitué des lieux (vendeur) a une place réservée, acquise depuis longtemps et personne n’osera le détrôner
D’autres par contre, recherchent de petits coins ombragés et installent leurs ustensiles. Il faut reconnaitre à certains la qualité de la préparation du thé, un thé mousseux qui vous râpe la langue. Agrémenté de cacahuète, tant pis pour le régime !il est siroté à longueur de journée et permet d’étancher la soif.
Le soir, la grande place d’Adrar qui se trouve juste en face du siège de l’APC est quasi monopolisée par ces petits vendeurs qui vous attirent et vous allèchent par tout un rituel. Nattes, couvertures étalées à même le sol font le bonheur des dégustateurs, toujours nombreux à chercher un coin et converser avec des amis
Vous allonger et vous détendre vous fait rêver et la nostalgie du bled, surtout pour ceux qui viennent de loin car la séparation d’êtres chers est parfois pénible, ressurgit et finit par s’estomper.
La préparation du thé obéit à certaines règles, d’bord disposer de deux théières, la dextérité fera le reste. Faire une décoction dans la première puis après le temps imparti selon l’œil averti du préparateur, transvaser le liquide dans la seconde puis sucrer et servir ;la menthe sera ajoutée la deuxième fois.
Pugnaces et immarcescibles, ils sont là été comme hiver sans broncher en adoptant une attitude éclectique qui fait d’eux des personnes impétueuses.
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C'est mieux que faire la contrebande de cigarettes ou être embrigadés par des groupes armés ,mais pourquoi opter toujours pour les solutions faciles !! Nombreux emplois sont à pourvoir , mais ne trouvant pas preneurs !!! et notre gouvernement fait recours à une main d’œuvre chinoise ! la fainéantise ! surement non ,puisque ces vendeurs prennent la peine de se déplacer jusqu'aux villes côtières et y passent toute la période estivale pour vendre leurs thé !!!
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