vendredi 3 juillet 2015

Date ,origine et célébration du mawlid ennabaoui .


Le mawlid  ,connu aussi sous le nom de mawlid ennabaoui ,mouloud,mouled ou mawlid  est une fête religieuse célébrant la naissance du prophète Mohamed (qsssl) qui se déroule chaque année dans la wilaya d’Adrar.
Il s’agit d’une commémoration qui connut bien des vicissitudes au cours de l’histoire puisqu’elle fut de nombreuses fois autorisée puis supprimée.
Le mawlid  fut célébré d’abord en Egypte en 972 à l’époque des Ayyoubiine qui la considèrent comme légitime .La célébration parvient au Maghreb puis à Tlemcen au début du XV ème siècle pour finalement atterrir dans le sud ,plus particulièrement à Béni Abbes (wilaya de Béchar ) et Adrar au XVI ème siècle .
El mawlid est une une  fête controversée quant à sa célébration .
Pour certains ,c’est une journée où il convient de se recueillir ,de transmettre aux plus jeunes l’histoire du prophète .
Pour cela ,la célébration de cette manifestation religieuse se déroule sur deux étapes .La première étant  dédiée à la nativité du prophète, est célébrée dans les ksour de Zaouit –Kounta ,Titaf,Timi  et la ville d’Adrar.
La seconde ,qui se tient une semaine plus tard dans la daira de Timimoun  et les ksour avoisinants tels que Fatis ,Oujlane ,Tinerkouk ,Massine  s’ apprête à fêter dignement le baptême ‘le SBOUE ‘.
Dans le Touat  ,région d’Adrar ,sont organisées des lectures de coran ,des prières ,des chants religieux .C’est une journée festive célébrée dans la joie .
C’est l’occasion d’allumer des bougies ,de partager un festin ,d’offrir des cadeaux aux enfants ,de procéder à leur circoncision et pour d’autres les honorer pour leur apprentissage des 60 versets coraniques .
Une ambiance particulière règne car c’est un événement bien ancré et bien établi dans cette partie de l’Algérie profonde .
Il faudrait rappeler que pour contenir tout ce monde qui afflue des quatre coins du pays et de pays frontaliers tels que le Mali ,le Niger ,les femmes ont eu fort à faire  durant toute un mois :rouler et préparer des quintaux de couscous ,plat incontournable servi pour la circonstance .Cette tache éreintante, mais pas du tout  fastidieuse, est effectuée sous forme de ‘touiza’.Pendant que certaines s’attèlent ,devant de grands en bois ou en métal , à rouler ,grâce à des mains expertes ,le couscous avec une dextérité qui ferait pâlir  les  ,joueurs de tennis ,d’autres plus âgées ,se voient confier l’animation du groupe ,par des chants appropriés .Ces ‘medahate ‘ comme on les surnomme ici ,apportent une certaine note de gaieté et de fraicheur ,redoublant les femmes ,à fournir plus d’effort ,sans pour autant ressentir la fatigue .
Les hommes, par contre ,se sont occupés des courses :achat des quadrupèdes ,légumes ,fruits ,boissons gazeuses sans pour autant oublier la préparation de la poudre et des fusils .Les tenues ,d’un blanc immaculé ,qui seront comme accoutrement ,lors du défilé des troupes folkloriques et celles du baroud . . Il faut préciser qu’un nombre impressionnant de convives, d’autochtones convergent vers Timi   ,Zaouit-Kounta et Bouali .Et toutes ces personnes ,après avoir paradé, finiront par faire ripaille !
Durant toute la journée du mawlid ,les rues de Timi ,et des autres ksour ,sont prises d’assaut ,dès les premières lueurs du jour .Il faut souligner que les fidèles sont restés éveillés toute la nuit à psalmodier des versets coraniques dont le but est de clôturer tout le Coran ,les 60 versets en entier .
Des troupes folkloriques ,du baroud ,défilent à tour de rôle ,dans des danses qui suscitent l’ engouement général auxquelles se mêlent des jeunes des quartiers ,histoire de s’affirmer et d’affirmer leur présence et leur personnalité .
Auparavant ,les ‘rawda’ sortes de coupoles  sont badigeonnées à la chaux et des drapeaux sont accrochés ,sans doute afin de marquer leur  appartenance .
Les femmes aussi se font belles pour l’occasion .Leurs mains sont enduites de henné ,les yeux passés au khol ,les lèvres au ‘meswek’.Et dans une ambiance pleine de gaieté ,d’enthousiasme ,assistent et participent elles –aussi à cette fête religieuse qui ne laisse personne indifférent .
A treize heures peut –etre un peu plus ,la notion d’heure étant reléguée au dernier ,ce qui importe ,ce qui compte ,c est   frénésie générale ,ces danses  qui emballent tout le monde .
Assis à même le sol  ,huit ou dix personnes forment des groupes ou des personnes ,chargées du service ,s appliquent à ne rien oublier :melfouf,lait dattes ,couscous servi dans un grand  plat métallique recouvert d’un ‘tbag’ sorte de plateau en osier.
Ici ,la coutume veut que la répartition de la viande se fasse avec parcimonie :c’est le tessmar ‘. La personne ,chargée de le faire ,se lave d’abord les mains ,puis s’active à placer dans chaque endroit  creusé, une boulette de viande .L ‘ invité se précipite à balancer au fond du gosier .Un thé mijoté sur des braises vient compléter ce rituel qui réveille en vous vos émotions gustatives .
L’ après –midi ,le spectacle continue de plus belle sous un rythme effréné et envoutant .
La soirée se termine dans les localités de Zaglou où des danses  sont programmées telle que la danse de ‘sara’.
La célébration du mawlid dure ainsi toute une semaine où les danseurs ne baissent pas les bras et les versets coraniques continuent à se faire entendre durant toute la nuit .
Il faudrait cependant préciser que pour ces préparations ,les économies de toute une année  y passent si on rajoute la tenue des ziarrate ,autres manifestations religieuses destinées à honorer les saints locaux .
Adrar , ces jours ci , vit ,respire bouge , au son du  baroud et de versets coraniques récités en chœur dans toutes les mosquées .Rendez –vous est donc pris pour le sboue de Timimoun dans une semaine pour un autre reportage .


Célébration du Maoulid Ennabaoui à Adrar : un sacerdoce festif

La célébration de la nativité du prophète Mohamed (qsssl) a lieu chaque année dans la wilaya d’Adrar. Elle est apparue au XIII ème siècle en Égypte sous l’époque des Ayyoubiine et passe ensuite au maghreb et à Tlemcen à partir du XVème siècle. Appuyée par les zaouia et les confréries religieuses, la fête du Mawlid Ennabaoui a progressé vers le Sahara à partir du XVI ème siècle. Durant cette cérémonie, tous les saints locaux sont évoqués.
Une véritable relation est établie au niveau cérémonial entre deux éléments, le baroud (danse du baroud) et la hadra ( groupe avec bendir). Deux groupes distincts mais qui se retrouvent mélangés pour la circonstance. Si les hommes s’activent dans la préparation de la poudre, des fusils et des tenues vestimentaires qu’ils porteront à cet effet ;les femmes, elles, par contre, commencent après avoir moulu les grains de blé ou réceptionné les sacs de farine et de semoule, à préparer le couscous pour la préparation des repas. D’autres femmes qui ne sont pas affectées à des tâches précises s’occupent à créer une ambiance particulière par des chants et des suppliques à la gloire du prophète. Ce moment festif est une tradition bien établie et bien ancrée dans la région. La célébration du Mawlid Ennabaoui par deux contrées bien distinctes. Adrar, et Timi ksar Bouali, se partagent la cérémonie de la fête. Timimoun et ses environs fêtent le ‘Sboue’ le baptême où beaucoup de personnes affluent de partout, même de pays limitrophes tels que le Mali, le Niger, et parfois de France. Depuis plus d’une semaine, les habitants s’affairent sans relâche au nettoyage de la cité. Les femmes, quant à elles, dans une ambiance colorée et fraternelle, roulent ce fameux couscous aux quarante ingrédients, très apprécié par les visiteurs et les convives. Dans les mosquées, des versets coraniques sont psalmodiés du crépuscule au lever du soleil où une grande’ fatha’ regroupe l’ensemble des fidèles à l’aube, afin d’invoquer la bénédiction et le pardon divins. Une tradition ancestrale pour immortaliser cet événement religieux.
Les autochtones sont parés de leurs plus beaux accoutrements, où le blanc domine, la tête étant recouverte d’un long turban (chèche) qui les protège du soleil. Les femmes portent des tenues étincelantes (izar) ou (el galba) se faisant belles pour la circonstance par l’application d’un maquillage traditionnel où le «khol» et le «meswek» mettent en valeur leur beauté. Le henné est omniprésent et tous (hommes et femmes) s’enduisent les mains, les pieds, en guise d’ornement. Les troupes folkloriques défilent dans les ksour de Tamentit et de Bouali à 12 et 85 km du chef-lieu Adrar. Des youyou fusent de partout agrémentant gaiement cette ambiance. Le baroud constitue l’attraction principale de cette journée. Dans des gestes immarcescibles, des hommes dansent, armés de fusils. Leur danse vous fait valser et le rythme vous empêche de rester sur place sans effectuer le moindre mouvement. Les mouvements intensifs persistent, soulevant l’engouement général de la foule ; puis, dans un éclair étourdissant et assourdissant, la poudre tonne dans un immense nuage de poussière sous les applaudissements nourris des spectateurs abasourdis. Cette joie et cet enthousiasme qui se lisent sur les visages rassurent, et dans un élan de solidarité généralisé, chacun est heureux, oubliant pour un instant les tracasseries de la vie quotidienne afin de se laisser bercer et emporter par ce rythme qui déferle inlassablement. Une pause est marquée aux environs de treize heures, toutes les personnes présentes sans exception aucune, se dirigent vers les demeures grandes ouvertes ,histoire de faire ripaille !
Assis à même le sol, formant des groupes de huit ou dix personnes, les convives s’installent. Dans un ordre immuable, lait, dattes, melfouf (brochettes) défilent. Puis arrive enfin ce fameux couscous, orné de viande et de légumes recouvert d’un plat métallique. Son odeur affole et emballe vos papilles. Sitôt le couvercle soulevé, quelqu’un, qui aurait au préalable, lavé les mains, se saisit et s’empare de la viande entamant une répartition parcimonieuse : c’est le tessmar. Un morceau de viande est mis dans le trou creusé devant chacun, que des mains expertes s’empressent de faire disparaître au fond du gosier avec une cuillerée de couscous.
Salade, fruits et limonade clôturent le repas
Ensuite vient le moment tant attendu, celui de siroter les verres de thé qui vous râpent la langue. Le spectacle reprend l’après-midi et les gros tam-tam ‘aghlal’se font entendre au loin rameutant une foule ravie.
La fête se prolonge tard dans la soirée par des parades de danses où les hommes se livrent un combat en croisant le fer (épées de fabrication artisanale) ; parfois des gourdins les remplacent sous le rythme saccadé des ‘bendir’. Cette danse, appelée ‘sara’ attire de nombreux curieux et d’habitués qui bravent le froid et où chacun se réchauffe comme il peut, n’osant point quitter cet endroit magique et ensorcelant. L’encens parfume cette atmosphère où des formules incantatoires sont récitées où la foi est de rigueur. On relève quelques chants religieux qui reviennent souvent dans ce récital : El borda, El hamazia, Elbaghdadi. Certaines familles saisissent cette opportunité pour procéder à la circoncision de leurs enfants, d’autres pour finaliser l’apprentissage des 60 versets du Coran. Les rites de courtoisie ont une valeur permanente et hospitalière. L’appel est lancé pour le développement et la réhabilitation du tourisme dans la région auxquels Madani fouatih, le wali, attache une importance prépondérante et en fait son cheval de bataille. Les nombreuses visites sur le terrain, un suivi régulier et rigoureux constituent un véritable palan pour l’épanouissement de cette wilaya. Car la réhabilitation du tourisme dans cette partie de l’Algérie profonde, véhicule l’âme de toute une population et conjugue toute l’esthétique qui fait toute la valeur du produit historique de la région parce qu’il est l’expression vivante de toute une société qui la distingue des autres sociétés : Une société qui n’a rien mais qui a tout, d’une société qui a tout mais qui n’a rien.

ART ,TRADITIONS ET COUTUMES DANS LA WILAYA D'ADRAR .



Adrar est située  au sud - ouest du pays .Elle comprend onze dairate , vingt huit communes et deux cent quatre vingt quatorze ksour .Adrar a une vocation agricole qui se caractérise par un système d'irrigation appelés 'fougarrate'.
Des monuments témoignent majestueusement du  passé historique ,commercial ,culturel et civilisationnel réparti à travers les régions du Touat ,Tidikelt ,Gourara et Tanezrouft .
Ce brassage d'ethnies a donné naissance à un ensemble de traditions ,de pratiques culturelles et artisanales qui se retrouvent dans la vie des habitants .
Ces pratiques se traduisent par la richesse du folklore ,de la spécificité de ses chants et des instruments utilisés et confectionnés pour la célébration des cérémonies et des fêtes religieuses telles que ,el mawlid ennabaoui ,le sboue et les ziarrate et aussi son art culinaire .
La diversité du folklore de la région d'Adrar .

Le 'baroud '.
 C'est le plus répandu dans cette partie de l'Algérie profonde ;des instruments traditionnels comme 'aghlal',"ezzammar",'karkabou' donnent des rythmes cadencés qui font vibrer la foule et les danseurs vidant leurs fusils dans un épais et opaque rideau de fumée.

LE TBEL :

Instrument de percussion ancestral au son envoûtant et doux à la fois .La 'barzana ,danse guerrière en est la preuve tangible où les acteurs se donnent la réplique en croisant des gourdins en bois .

AHL ELLEIL :

C'est un chant typique et dominant  de la région du Gourara .Les thèmes évoqués abordent différents répertoires ;on cite l' amour de Dieu et de son prophète mais aussi l'Amour inconditionnel voué à la nature  et à la femme .Les chanteurs sont assis en demi cercle autour du maestro qui guide le chant accompagné de la flute et de frappes rythmées des paumes des mains .

ESSARA :

Elle regroupe dix huit personnes qui chantent en cercle à pas cadencés munis de bâtons qu'ils croisent en marquant une pause .La tenue qu'ils arborent est la gandoura et le chehe blancs.

EL-HADDRA :

Elle s'affirme par la reprise de chants religieux et de louanges au seigneur qui ont lieu surtout lors de manifestations religieuses .El-haddra s'effectue en groupes ,deux files rangées en chœur dans une parfaite symbiose .


   Tous  ces chants que venons d'évoquer requièrent des instruments spécifiques à la région .Il s'agit principalement du 'goumbri' ,sorte de caisse en bois (tora) de forme cylindrique confectionnée en peau de chèvre .Le goulot (draa) est un bâton qui ressemble étrangement à un manche à balai est muni de trois cordes qui donnent des sons rudes .
Le 'bendir 'également fabriqué en bois en forme de disque de 40 cm est recouvert de peau de chèvre .Un fil y  est attaché muni,de perles afin d'agrémenter le son produit .
La 'zemmar' instrument à vent ,fabriqué à partir de bambous ajoute à la musique une note de gaieté qui plait aux spectateurs et revigorent les troupes folkloriques .
Le tambour ,instrument à percussion est présent dans toute les cérémonies (,départ ou arrivée des pélerins et jadis comme moyen d'alarme pour annoncer la guerre ,l'arrivée de conquérants et plus tard pour réveiller les gens durant le shor du ramadhan .
L'ARTISANAT :
Plusieurs modèles sont fabriqués par des mains expertes pour être soit vendus ,soit portés .On recense des articles de bijouterie dans les ksour de Tamentit et  Brinken ,de la maroquinerie en Aoulef , Bordj Baji Mokhtar et Tit;de la poterie à Tamentit et de la tapisserie aux motifs attrayants au  ksar de Fatis .

L'ART CULINAIRE :

Plusieurs variétés existent et sont offerts  aux membres de la famille qu'aux visiteurs ;le couscous ,khobz el gola ,khobz ennour ,mardoud tanjia sfouf ...
Cependant le couscous demeure incontestablement le plat le plus prisé et le plus apprécié des autochtones .Le couscous est roulé avec de la semoule de blé local ;'une sauce rouge accompagnée de lentilles de viande ovine (si daoun  ) croisement ovino -caprin et parfois de viande cameline ou de 'hachi'(chamelet  dépourvu de cholestérol).
Le thé ,boisson emblématique qui manifeste une véritable passion est omniprésent .Son rituel obéit à certaines règles et les transgresser ne serait pas vu d'un bon œil. .Contrairement au gens du nord qui font du thé une infusion ,ici par contre sa préparation requiert deux théières ;la première pour la décoction ;la seconde afin de transvaser ce breuvage et le sucrer.A aucun moment ,la théière ayant contenu le sucre ne sera en contact avec le feu ,autrement il aurait un gout de caramel .
NATIVITE ET BAPTEME DU PROPHETE (qsssl)
Si à Timi (petite commune située à 3 kms d'Adrar et à Bouali commune également à 80 du chef-lieu on célèbre la nativité du prophète qui attire de nombreux curieux et habitués où des versets coraniques sont psalmodiés du crépuscule jusqu'à l'aube ,à Timimoune par  contre c'est le sboue (septième de la naissance de Mohamed ennabi echarif) qui est fêté dignement où les gens dans la journée se retrouvent à 'houfrat sidi belkacem ,à trois kilomètres de Timimoune .On assiste au défilement et à la parade de plusieurs tribus qui brandissent des étendards dont le but est de désigner un vainqueur qui organisera le prochain sboue .Le soir ,tout ce beau monde se retrouve à Massine ,petit ksar à cinq bornes de Timimoune également .
D 'autres rassemblements existent ;il s'agit des ziarrate dont le but est d'honorer le saint de la contrée .Cette fête dure deux jours et se clôture par une fatha et de sourate .

Adrar ,balancée entre une tradition ancienne et une modernité rampante du fait de récentes découvertes de pétrole et de gaz ainsi qu'une industrialisation débutante (raffinerie de sbaa) connait un essor économique certain qui nécessite une parfaite symbiose entre les deux (tradition et modernisme ).

ADRAR....origine



Le nom d'Adrar tire son origine du berbère (le zénète) et veut dire «pierres» au pluriel.
Capitale des régions du Touat, Gourara et Tidikelt depuis le début du XVIIIe siècle, Adrar a succédé à Tamentit qui le fut des siècles durant. Le Touat doit son appellation, tout comme le Gourara et le Tidikelt à l'idiome berbère. Touat signifie localité habitée avec les lettres «T» comme préfixe et suffixe. Par contre, le mot gourara au pluriel noté «Tigourarine» veut dire «monticules» et Tidikelt signifie endroit vaste. Considérée jadis comme une très importante zone d'échange et de transit, la région d'Adrar a connu des époques florissantes surtout au milieu du XVIIIe siècle lorsque le commerce était à son apogée. Le Touat, il faut le souligner, constituait une véritable plaque tournante. Escale d'origines tous azimuts et trocs importants de produits de première nécessité, la région d'Adrar fut un véritable trait d'union entre les régions du Nord et du Sud en général et entre le grand Maghreb et les pays dits du «Soudan» autrement dit l'Afrique subsaharienne. Les vestiges historiques témoins de ces époques de gloire font aujourd'hui la fierté de toute la région. Ils sont considérés comme un véritable musée à ciel ouvert. En chiffres succincts, la wilaya d'Adrar s'étend sur une superficie totale de 427 968 km2 pour une population globale de plus de 350 000 habitants. Sa carte de visite met en relief 11 daïras et 28 communes. Plus de 294 ksour la composent où s'érigent palmeraies verdoyantes et autres cultures de subsistance irriguées grâce à la foggara. C'est un système traditionnel de captage et d'irrigation du Sud qui témoigne du génie hydraulique humain remarquable dont l'organisation se place au premier plan. Les foggara sont omniprésentes. Ce sont d'anciennes conduites d'eau souterraine destinées à irriguer la palmeraie. La foggara est un ouvrage hydraulique qui réduit au maximum l'évaporation. Elle utilise un système de galeries souterraines qui permettent de drainer l'eau du sous-sol et de l'amener par gravité à partir d'une succession de puits d'aération jusqu'à ce qu'elle parvienne aux champs. Une séguia, une rigole, distribue cette eau par le biais de «kesria» (distribution en pierres) vers de petites séguias. Le partage de l'eau est matérialisé par des peignes placés en travers des canaux d'irrigation. Le fonctionnement quant à lui est contrôlé par un «kial» lequel détermine la quantité d'eau en fonction du montant versé par le demandeur. Une trouvaille extraordinaire qui continue d'émerveiller à ce jour et dont la réalisation est attribuée tantôt aux Irakiens tantôt à des tribus ayant peuplé la région depuis plusieurs siècles déjà. Cependant, en dehors du palmier-dattier, il ne peuvent servir qu'une agriculture de subsistance. La région d'Adrar regorge de mille et une curiosités touristiques, culturelles, historiques et religieuses qui s'égrènent harmonieusement sur la toile d'araignée qui dessine les contours fonciers de la wilaya. Les atouts économiques de la wilaya sont nombreux et multiples et laissent de ce fait présager des lendemains meilleurs et pleins de promesses dans tous les domaines de la vie sociale. Ses frontières avec le Mali et la Mauritanie ainsi que ses limites administratives avec les wilayas de Tamanrasset, Tindouf,Béchar, El-Bayadh et Ghardaïa lui confèrent une position géostratégique. Néanmoins, le développement du tourisme demeure conditionné par la réussite de projets structurants. Durant les dernières assises qui se sont tenues à Alger, les régions du Touat, du Gourara et du Tidikelt sont considérées comme des pôles d'excellence. Selon M. Bourad, le directeur du tourisme au niveau d'Adrar, une feuille de route a été mise ne place par sa direction et dans laquelle on relève la participation et l'implication des secteurs suivants : les opérateurs, les investisseurs, les banques, le mouvement associatif afin de répondre favorablement au développement et à l'épanouissement du tourisme bâti sur la concertation et la novation. La wilaya d'Adrar renferme un fort potentiel naturel archéologique, historique et culturel et des infrastructures existantes (routes, aéroports, pistes balisées...). Les autres atouts incontestables demeurent bien entendu la féerie des paysages formés par des ergs (erg Chech, Grand Erg occidental, Raoui, Innegui...) des gravures rupestres, des ksour remplis de secrets, des kasbate, des sebkhate sans pour autant négliger et omettre les énormes potentiels du sous-sol : gaz, pétrole, or... Les énergies hydrique, solaire et éolienne sont autant d'exemples concrets qui n'attendent qu'à être exploitées. Cependant, l'ouverture de voies de communication demeure primordiale afin de garantir le succès et la réussite du tourisme à Adrar. Au niveau du secteur de l'hôtellerie, on enregistre hélas d'énormes carences qui pourraient endiguer ce vaste projet. Un secteur, qui une fois remis sur les rails, pourrait rapporter gros. Concernant le développement de l'écotourisme oasien dans le pôle sudouest, le responsable du tourisme nous explique que les communautés d'accueil sont au centre de toute action du tourisme saharien bâti sur des approches de durabilité, de respect des coutumes et des cultures locales. Certains en bénéficient par l'obtention de postes de chauffeur, de guide, de chamelier ainsi que par l'artisanat et la gastronomie. Il s'agit de normaliser l'offre des modes d'hébergement selon les attentes des visiteurs (clients). Il faudrait penser à la restauration des habitations traditionnelles et des ksour dont la plupart sont vétustes et qui constituent l'une des attractions des touristes. Les jeunes, par le biais de l'Ansej, l'Angem et la Cnac, pourraient y participer et trouver espace par le montage de projets hôteliers (camping, auberges, transport...). Le potentiel à saisir est énorme : une littérature orale à connotation religieuse conjuguée à un folklore immensément riche repris et chanté par la célèbre troupe Ahelil au son naturel. De plus l'accueil de la population connue pour son hospitalité légendaire : l'attrayant et le pittoresque conjugués à la générosité jalousement conservée par les gens du Sud. Adrar offre un cadre idéal pour touristes et hommes d'affaires avec une gastronomie raffinée pour le plaisir du palais. La valeur et la beauté de la région tiennent d'abord de sa variété. Chaque élément qui la constitue est unique, irremplaçable, indispensable. Derrière les manifestations religieuses, culturelles, sportives, derrière les coutumes, arts et traditions se dissimule un monde très élaboré, indivisible, solide où vivaient et vivent encore ces peuples d'Adrar, dans un cosmos ordonné et structuré avec la complémentarité du monde moderne.

Adrar offre de grandes opportunités d’investissement 



Il existe plus de 300 variétés de dattes dans la wilaya d’Adrar mais la production dattière  est encore au stade domestique .Juste une infime quantité est destinée à  la consommation locale ,d’où son prix très élevé  et au troc avec les pays frontaliers tels que le Mali,le Niger et dont le tonnage ne dépasse guère les 10.000 tonnes  en comparaison avec la production annuelle qui est de 90.000 tonnes .
Dans ce contexte ,Mr Madani Fouatih Abderrahmane ,le Wali,précise que nous encourageons très vivement tout projet de conditionnement ou de transformation de dattes qui saura mettre sur le marché local ,national et même international dont l’emballage   moderne  reflèterait un bon design .
Il est judicieux de rappeler que la superficie de la wilaya d’Adrar estimée à plus de 427000 km2 équivaut à celle de l’Allemagne, la Belgique et la Suisse réunies .
Il faudrait tenir de ce facteur d’immensité  ,arme à double tranchant ,les nombreuses difficultés liées au développement aux énormes potentialités que la wilaya recèle la wilaya souligne le premier responsable .
Ainsi , des avantages multiples sont accordés aux investisseurs qui se traduisent par la concession de terrains fonciers ,l’exonération d’impôts pendant une durée de dix ans et d’autres facilitations administratives .
Tout opérateur bénéficiera de toutes les conditions favorables qui lui permettront de créer des emplois ,de produire et puis réussir.Toutes les propositions sérieuses seront examinées .
Une unité de production de bouteilles d’eau de source ,une unité de verre ,grâce  notamment à un partenariat chinois, verront  bientôt le jour .
Adrar,cette partie de l’Algérie profonde , est aussi connue pour l’immensité et la disponibilité de son espace ,la présence de la bonne terre ,la richesse de sa nappe phréatique et l’ensoleillement tout au long de l’année .
Ce sont là des atouts, précise Mr le Wali ,susceptibles d’encourager la venue de gros investisseurs ainsi que le développement de grands périmètres agricoles .La wilaya d’Adrar,il y a quelques années ,exportait des tomates vers l’Allemagne et la France .
On note cependant que la céréaculture  est une autre activité  importante telle que le blé  et récemment la production de maïs, abandonnée depuis quelques années.

Dans un autre contexte  et non des moindres, l’ avenir du tourisme, selon les propos des ambassadeurs qui ont visité  la région , se trouve en Adrar.Plus de vingt structures hôtelières sont actuellement en chantier dans les dairate de Reggane et Aoulef .La chaine internationale Marriott envisage d’implanter trois hôtels par le biais de Red Med .
L’hôtel Massine à Timimoune  géré par le groupe français Vandome  est en pleine activité ;l’hôtel Gourara  dont s’occupe l’hôtel El Djazair, en plein chantier de rénovation, sera bientôt opérationnel .
Afin de redonner de  l’élan au secteur de la santé rajoute Mr le Wali , une délégation cubaine de 26 médecins et de spécialistes est déjà sur place et les carences ,véritables plaies béantes ,sont désormais colmatées au grand soulagement de la population qui devait se déplacer vers les villes du nord .
Le secteur de l’énergie lui –aussi vient de se doter de 50 éoliennes qui seront mises en service prochainement  dans la région de Timiaouine ,à 950 kms du chef –lieu Adrar. De plus ,six unités d’énergie solaire , une fois réalisées ,permettront de produire 40% des besoins électriques de la wilaya .
On relève aussi ,deux grands champs de captage des eaux en chantier .Des fonds viennent d’être octroyés afin de réaliser le tronçon de 200 kms qui reste et qui relie Reggane à Bordj Baji Mokhtar .

Adrar fête sa quinzaine économique



La ville d’Adrar célèbre sa quinzaine économique. Une ambiance particulière règne dans la cité. L’entrée gratuite à la foire facilite son accès et les stands sont vites pris d’assaut. Cette année,  elle est  payante, 10 DA. Des entreprises privées et publiques ont répondu présent au palais des expositions. Il y a en réalité deux sortes de ‘‘foires’’ Une à ciel ouvert qui regroupe plus d’une centaine de commerçants venus de différentes wilayate. La deuxième qui abrite l’ancienne bâtisse couverte de ‘’Souk el fellah’ ’Mais le gens préfèrent  se rendre et respirer un bon bol d’air frais et visiter la première foire. Bien mangés, Les vendeurs vous  harcèlent de leurs mégaphones, brandissant une marchandise variée. Les prix raisonnables et abordables favorisent amplement cet échange. D’autres vendeurs étalent divers objets hétéroclites à même le sol. Les stands pleins à craquer vous proposent des ustensiles, des outils, de la boiserie, des chaussures, des appareils électroménagers, de la friperie. D’autres, bout à bout, dans un alignement irréprochable, vous attirent  par la couleur des tissus accrochés à des cintres ou à des cordes. Cet endroit est carrément monopolisé par les femmes qui passent des heures entières à palper les étoffes à questionner les vendeurs et souvent   le marchandage revient à la charge ,les langues se délient et chacune tente la bonne affaire .
Il faut rappeler que les visiteurs sont là depuis huit heures du matin et on compte des retardataires jusqu’à 21 heures .
Une façon comme une autre de changer d’air ,de défouler ,de sortir ,de fuir les tracasseries de la vie quotidiennes et de la routine de la préparation de la ‘bouffe’.
Ustensiles de cuisine jouissent d’une attention particulière (assiettes, verres thermos..),que des nouveautés qui font craquer les ménagères qui ne savent plus où donner de   la tête et dont le seul souci est d’épater la voisine par des achats souvent  excentriques et exagérés .
De toute façon, on trouvera toujours un prétexte .Et puis après … Des stands énormes entièrement remplis de friperie connaissent un engouement et une affluence particulière.
On fouille, on cherche, on essaie de dénicher le joli tricot, la belle paire de chaussures dont le prix satisfait tout ce beau monde.
Bradées comme elles le sont, ces affaires trouveront toujours preneurs.
L’espace réservé à cette foire est vaste et arpenter ainsi les allées réservées  au passage vous épuisent et le soir, de  retour à la maison, vos jambes sont carrément en compote.
On s’en rend compte mais on marche sans cesse …
Des camions bleus pour la plupart forment un carré et, perchés sur leurs véhicules, ces marchands, venus de loin, munis de mégaphones, bradent chemises, robes, pantalons à des prix qui défient toute concurrence.
De 50 à 200 dinars et chacun trouve son compte.
Cette quinzaine économique coïncide avec la célébration du 40 ème anniversaire de la création de la wilaya d’Adrar qui voudrait faire de cet événement ,une fête grandiose où tous les secteurs seront représentés sous un énorme chapiteau .Une idée ,une initiative de Mr Madani ,le wali, qui a tenu à faire de cette partie de l’Algérie profonde ,une région attrayante qui offre de nombreuses potentialités aux investisseurs et de merveilleux sites aux visiteurs  .Des vidéos sont projetées qui relatent et montrent toutes les réalisations effectuées depuis 1974 à ce jour .On attend également la présence de Mr Sellal et des 16 walis qui ont eu l’honneur de diriger cette wilaya .La fête durera du 4 juin au 5 juillet 2014 .Que la fête continue .

Adrar entre le passé et le présent.



La ville d’Adrar fut crée en 1904 pour installer surtout des commerçants venus de Ouargla, Metlili, Ghardaïa…
Des habitations en pisé (toub) furent construites et constituèrent le premier embryon de la ville qui recensait entre 200 ou 300 âmes pour atteindre 3000 en 1961, un peu plus  de 50.000 en 2006.Aujourd’hui, on compte 65000 habitants environ.
La première école fut érigée en 1933 et le premier hôpital ou dispensaire en 1943.De nos jours, Adrar est en train de devenir un lieu de villégiature où malgré une chaleur estivale torride, lourde et pesante, plus de 45 degrés en été, il y fait bon d’y vivre.
La ville a connu un bond spectaculaire .En un quart de siècle, elle a changé et commence à plaire aux autochtones et aux visiteurs. C’est une agglomération entièrement dévouée à l’islam, terre d’asile, véritable havre de paix.
Tous ceux qui ont bu et goutté l’eau de sa foggara vous le répéteront que nul, n’échappe à sa beauté, à la féerie spectaculaire de ses paysages, à l’hospitalité légendaire de ses habitants qui attirent de nombreux investisseurs relevant de plusieurs domaines.
La région de Touat continue toujours à émerveiller, exercer son charme fascinant et la gorgée d’eau vous fera indubitablement revenir vers cette contrée sublime.
Connue pour ses’ ziarrate ‘coutumes traditionnelles et ancestrales qui se perpétuent à travers le temps et les générations dont le secret est source de bienfaisance et de prospérité.
L’habit qui prévaut dans la région est inéluctablement le ‘cheche’et la gandoura : vêtement  ample pour mieux se parer, se protéger de la rudesse du climat, des rayons ardents du soleil et enfin pour se sentir à l’aise dans ses déplacements ainsi qu’au moment de détente.
Généreux, humbles, hospitaliers, les Adrari prennent les choses comme elles se présentent et considèrent tout ce qui vient du ciel, donc du bon Dieu, est le bienvenu.
Feu Cheikh Belkebir, personnage  charismatique, les a imprégnés de sa sagesse, de sa soumission de sa piété et de son abnégation pour le Seigneur.
Les prémices d’une vie, le pourquoi d’une existence, son utilité, l’amour pour le prochain, autant de repères qui nous entourent.
Son ancienne mosquée a été complètement rasée pour en ériger une autre, plus spacieuse, plus belle ; un véritable bijou architectural .La ville d’Adrar est dominé par la couleur ocre d’où son nom de ville rouge .Elle est surtout connue pour ses palmiers, ses foggarate, sa poterie et aujourd’hui son pétrole, son gaz et ses minerais : une véritable aubaine pour la population.
Les foggarate ,ce sont d’anciennes conduites d’eau souterraine destinées à irriguer la palmeraie .Ouvrage hydraulique  pour réduire au maximum l’évaporation ,les foggarate, dont le creusement a été entièrement réalisé par la main de l’homme ,utilisent un système de galeries souterraines permettant de drainer l’eau du sous-sol et de l’amener par gravité à partir d’ une succession de puits d’aération jusqu’à ce qu’elle émerge à la surface du sol sous forme d’une’ séguia ‘ ;redistribuée par un distributeur(kasria )vers de petites rigoles.
Le partage de l’eau est matérialisé par des peignes, répartiteurs en argile placés à travers des canaux d’irrigation qui assurent toutes les divisions et subdivisions.
Le fonctionnement, quant à lui ; est contrôlé par un ‘kial lequel détermine la quantité en fonction du montant de l’écot versé par le demandeur .Une trouvaille extraordinaire qui continue d’émerveiller à ce jour, dont la réalisation est attribuée au génie de l’homme.
Aujourd’hui, la ville d’Adrar est en pleine mue et les nombreuses réalisations achevées ou en voie de l’être sont un signe ostentatoire de son développement. L’image de la citerne tractée par un tracteur, à l’échappement suffocant, pour irriguer les arbres est dépassée ; le goutte à goutte, plus esthétique, plus efficace, le remplace et permet aux piétons de déambuler sous leur ombrage.
Plusieurs avenues sont bordées d’arcades recouvertes de roseaux. Il faut rappeler, que quand le soleil tape fort, il vaut mieux ne pas se risquer à marcher sans protection, l’insolation vous guette et ne vous rate pas.
Le quartier de « bni ouskout »qui  paraissait furtif et désemparé ne l’est plus : une route à double voie inondée de lumière permet une circulation plus fluide et plus sécurisée .Des  lampadaires, admirablement  décorés et sertis de motifs traditionnels apportent une note de gaieté le soir, lorsque les gens du quartier pavanent à la recherche d’un brin de fraicheur.
En Adrar, on circule librement, on se sent plus en sécurité qu’ailleurs. L’enrobé, vaste projet consacré à la réfection des routes est apprécié par les usagers.
Si une seule école existait auparavant, en 2014 les écoles primaires se comptent par centaine, les collèges ont atteint le chiffre de 80 et les lycées, plus de 35 ont permis à la jeune fille une ouverture sur le monde extérieur grâce à l’université africaine qui accueille plus de 8000 étudiants .On y retrouve des jeunes filles venues de contrées lointaines et isolées : la commune de Timiaouine se à 950kms du chef-lieu Adrar.
Cette université est la preuve tangible du formidable essor économique qu’est en train de vivre la wilaya et les autorités locales, sous la houlette de l’immarcescible et impétueux  MADANI FOUATIH, le wali, en sont conscientes et ne ménagent aucun effort quant à l’épanouissement de cette partie de l’Algérie profonde, appelée à devenir une plaque tournante et un carrefour incontournable.
La construction de logements sociaux et ruraux, les répartitions de lots à bâtir sont mis en place pour répondre à une demande sans cesse croissante.
Il faut rappeler au passage que la wilaya compte 294 ksour et la plupart des habitations sont en pisé (toub ) et le défi à relever est colossal .De nouveaux quartiers ont vu le jour :140 logements,Tililène.
Adrar est en train de voler la vedette à certaines grandes villes du nord et les investisseurs accourent de partout, même des firmes étrangères sont présentes telles que Gaz de France, State Oïl et une entreprise chinoise qui exploite le gisement de gaz et de pétrole à Sbaa ,40 kms du chef-lieu.
Auparavant, se rendre au marché, sous un soleil de plomb, pour faire ses courses, les bras lourdement lestés de provisions représentait une rude épreuve physique. Seuls quelques taxis aux allées et venues timorées, sillonnaient et parcouraient la ville. Actuellement, les taxis pullulent et le client a l’embarras du choix .Le transport privé est venu à la rescousse et les circuits et destinations proposés par les bus donnent entière satisfaction. Pratiquement ,toutes les lignes sont desservies (Alger ,Oran,Béchar ,Tindouf ,Constantine, Ghardaïa, Annaba ,Hassi-Messaoud ,Tiaret ,Tlemcen……Les passagers peuvent aussi bien prendre le bus ou l’avion qui propose plusieurs vols vers Alger (6 fois par semaine ,)Oran (5 fois)Bordj baji mokhtar(2 fois) et bientôt des vols vers Tindouf, Béchar et Constantine.
La centrale électrique alimentée au gaz produit par la raffinerie dee Sbaa (40 kms d’Adrar) témoigne de la volonté des dirigeants de faire d’Adrar et de sa région, un pôle attractif.
La valeur et la beauté  de cette région tiennent d’abord de sa variété .Chaque élément qui la constitue est unique, irremplaçable ; indispensable.
Derrière les manifestations religieuses, culturelles, sportives derrière les coutumes, arts et traditions se dissimule un monde très élaboré, indivisible, solide ou vivaient et vivent encore ces peuples, dans un cosmos ordonné et structuré avec une complémentarité du monde moderne.

ADRAR célèbre le quarantième anniversaire de sa création.



Adrar, la bénie des saints : rappel historique.
Adrar terme Zénète désignant la montagne ou la colline est l’appellation donnée à la ville .Les nombreux vestiges tels que les pierres taillées et les silex découverts à travers la région montrent que l’homme a fait son apparition depuis plus de 100.000 ans.
Les plus anciens témoignages évoqués par les historiens remontent à la haute antiquité ,au Vème siècle avant Jésus-Christ  avec les récits de l’historien grec Hérodote qui raconte le voyage du groupe des Nazamons traversant un pays sablonneux avec des mares d’eau bordées de palmeraies et de villages habités par de petits hommes noirs . .Ptolemée, l’historien romain décrit lui –aussi cette région d’Adrar en citant le pays du Guir (fleuve ger) qui traverse le lac Libya (sebkha de Timimoune) puis le lac Nigris (sebkha de Tamentit) citant même quelques villages Bunta (Bouda),Tokabat (Tsabit),Doudoun (Deldoul).
Selon certaines indications, l’islam s’est répandu tôt dans cette région, à l’époque de Moussa ibn Nousseir en 705 soit 83 ans avant l’hégire.

Petite agglomération de la période coloniale, avec seulement 300 habitants en 1903, Adrar est devenue une métropole du grand sud de l’Algérie indépendante peuplée aujourd’hui de plus de 60.000 habitants.
Issue du découpage administratif de 1974, la wilaya d’Adrar occupe la partie sud- ouest algérien et s’étend sur un immense espace désertique .Elle couvre une superficie globale de 439.700 km2 soit 17,98 % du territoire national pour une population de plus de 400.000 âmes.
Elle est limitée au nord par la wilaya d’El-Bayadh, au nord- est par Ghardaia, au nord-ouest par Béchar, à l’ouest par Tindouf, au sud- est par Tamanrasset et enfin au sud par le Mali et au sud-ouest  par la Mauritanie.
La wilaya d’Adrar comprend quatre grandes régions : Touat, Tidikelt, Tanezrouft et Gourara. Les distances sont énormes et 950 kms séparent  la commune de Timiaouine du  chef-lieu Adrar.
La wilaya enregistre des écarts de température considérables .En été, les températures atteignent des pics de 50 degrés voire plus, en décembre, elles peuvent avoisiner  le soir, les zéros degrés.
La pluviométrie demeure l’une des plus basses du monde et atteint rarement les 100 mm à l’exception peut-être des régions de Bordj baji Mokhtar et Timimoune.
La flore est constituée généralement de certaines espèces végétales telles que l’acacia, le ‘ driine ‘,le kranka (ou calotropis)le laurier,les champignons ,le tamaris et le palmier dattier ,véritable emblème de cette région mythique dont on dénombre plus de 300 variétés de dattes (taguelzi,timliha ,ahmed ouhamou,tinjouhar,tinasser telamssou,tinakor,tazarzai,banakhlouf,ferrana,tikerbouche ahertane et bien d’autres encore …)
La faune est composée d’espèces qui ont su s’adapter et résister aux rudes conditions climatiques sahariennes .On retrouve le dromadaireavec une seule bosse  (vaisseau du désert), appelé communément le chameau qui a deux bosses au lieu d’une, les antilopes, les gazelles et parfois l’addax .On peut également citer le chacal, le fennec le lièvre, les gerboises les rats, les porc-épic et hérissons ainsi que les reptiles et les sauriens qui se défendent contre la mort avec une ténacité et une ingéniosité admirables.



Depuis sa nomination Mr Madani Fouatih, le wali,a mis les bouchées doubles pour redorer le blason de cette wilaya qui fait partie de cette région de l’Algérie profonde .
Avant d’aborder le programme des festivités et célébrations retenues ,il serait judicieux de présenter cet homme ,ce personnage qui est l’instigateur de cette idée originale qui lui a  consacré énormément de temps ,de sacrifice pour l’aboutissement et la finalisation de cet événement gigantesque attendu et soutenu par toute une population qui a su faire preuve de patience ,d’abnégation et de volonté afin ,aujourd’hui de jouir pleinement de toutes les réalisations exécutées depuis 1974.
Qui est Madani Fouatih Abderrahmane ?
Madani Fouatih est un ancien énarque de formation qui a gravi au fur et à mesure les échelons de l’administration : d’abord chef de cabinet puis Drag, ensuite  secrétaire général et enfin wali d’Adrar.
Il possède une maitrise parfaite des trois langues : arabe, français et anglais, des études toutes sanctionnées par des diplômes.
Il a exercé dans les wilaya de  Relizane  ,Tipaza  ,Tiaret ,Tizi-ouzou ,Béjaia et Bouira .
Il a passé 13 ans en Kabylie où il a fait bonne impression surtout pendant les moments durs ,pénibles ,difficiles et contraignants de la décennie noire .Père de de cinq enfants et grand –père d’une adorable petite fille qu’il affectionne beaucoup,Mr Madani  s’adonne entièrement à sa tache ;ce sont des journées de 10 ou 12 heures de travail voire plus ,parfois au détriment de la famille .Le devoir est là ,les préoccupations des citoyens sont nombreuses parfois complexes et il faut être présent ,à l’écoute ,ne rien négliger afin de savourer le fruit de son travail ,de sa mission .
Pourquoi ce quarantième anniversaire ?
C’est une halte qui permet d’évaluer le développement local et le bond spectaculaire accompli par cette wilaya depuis sa création par ordonnance 74/69 du 02 juillet 1974.
Il s’agit en outre de  toucher le citoyen sur la métamorphose d’Adrar, des efforts effectués, consentis par tous les walis qui ont l’honneur et le privilège de diriger cette wilaya .Ils sont dix-sept walis ,six PAPW et 32 cadres supérieurs  ,cinquante-cinq  noms retenus qui seront récompensés au cours de ces célébrations.
Dans le but de mieux cerner ce qui a été accompli pendant ces 40 ans, un retour aux chiffres est nécessaire .En 25 années, de 1974 à  1999, vingt-trois milliards de dinars  furent consacrés aux différents projets. En 15 ans de 1999 à 2014, ce sont 262 milliards de DA, soit onze fois la dépense des 25 ans .Au total la wilaya d’Adrar aurait bénéficié de 286 milliards de DA pour faire de cette région, une région attractive où il fait d’y vivre.
A titre d’exemple, en 1974, on recensait seulement 91 écoles primaires ,4 collèges et aucun lycée .Les garçons devaient se rendre dans la wilaya de Béchar ,600kms plus loin ,afin de suivre le cycle secondaire et espérer décrocher le Bac. Les filles se retrouvaient privées de cet  avantage, un avantage  qui se limitait au cycle moyen pour la ville d’Adrar à l’époque parce qu’au niveau des ksour, la scolarité se terminait net au niveau de l’école primaire à cause d’une part de l’absence de structures d’accueil, et d’autre part les mentalités archaïques et conservatrices constituaient un véritable handicap pour l’épanouissement des jeunes filles qui devaient se contenter des tâches domestiques, fastidieuses et quotidiennes. Quant à l’université, elle  demeurait tel un mirage.
Aujourd’hui, en 2014, il existe 330 écoles primaires ,83 C.E.M,  36 lycées et une université qui accueille plus de 8000 étudiants .Les salles de soin passent de 43 en 1974 à 171 en 2014 : un bond spectaculaire accompli au niveau de tous les secteurs.
Quelle est la philosophie de cette manifestation ?
Il s’agit d’évaluer toutes  les réalisations effectuées depuis la création de la wilaya en vue d’établir une feuille de route et la marche à suivre pour les prochains projets retenus et les années à venir . Des  efforts énormes  consentis par l’état afin d’ assurer un plein développement et donner un essor considérable  qui apporta soulagement ,satisfaction au sein de la population locale ,une population qui respire mieux aujourd’hui et dont les filles, qui étaient obligées de rester cloitrées  à la maison, donc privées de scolarité à cause d’un manque flagrant de structures adéquates ,sont libérées et leur  taux de présence à l’université dépasse amplement en 2014 les 76% .
Voilà pourquoi nous tenons aujourd’hui, précise le wali, à rendre un vibrant hommage aux anciens walis, aux PAPW et aux enfants de la wilaya qui ont occupé des fonctions supérieures mais aussi aux habitants qui ont su faire preuve de patience sans être dépités ni glauques ni glishroides.Ils sont pleins d’empathie qui les a requinqués et boostés .Ils ont su aussi se montrer éclectiques pour finalement tirer profit de toutes ces réalisations .
Une grande exposition est prévue le 17 juin 2014 « Adrar expo 40 » qui retrace sous un énorme chapiteau tout ce qui a été réalisé depuis 1974 à nos jours.
Un documentaire de 52 minutes consacré à cette manifestation sera également projeté.
L’anniversaire de la création de ce 40 ème anniversaire durera du 4 juin au 5 juillet 2014.
Pourquoi précisément ces deux dates ?
La première date coïncide avec l’anniversaire de la radio locale et la pose de la première pierre de son futur siège qui sera construit en 10 mois seulement.
Le siège actuel sera entièrement aménagé, son matériel conservé et réservé à la maison de l’artiste.
La deuxième date est la célébration de notre indépendance qui nous a permis de vivre heureux, de vivre en paix grâce au sacrifice de milliers de martyrs ; ne l’oublions pas !
Le lancement officiel du logo est imminent ainsi qu’un coffret du patrimoine immatériel et musical de la région qui est fin prêt et sera distribué le moment opportun.
Le mois de juin s’avère très chargé : le 16 juin dédié à l’université africaine d’Adrar .Le 17 juin c’est le cérémonial officiel de la célébration de l’anniversaire de la création de la wilaya.
Parmi les dix- sept walis invités à la cérémonie dont l’actuel premier ministre Mr Abdelmalek Selal, trois  walis sont décédés, leurs familles seront là pour les représenter. Des édifices seront baptisés en leurs noms .Le collège Charef d’Aougrout portera désormais le nom de Kmiem Ahmed (ancien wali), l’hôpital de 60 lits d’Aoulef sera baptisé Hôpital Nour eddine Sahraoui et enfin l’hôpital de 120 lits du quartier Tililène (Adrar) s’appellera hôpital Boudeghroma Abdelkrim.
Un numéro spécial de la revue d’Adrar sera consacré à la commémoration  de ce 40 ème anniversaire.
Quant à la nouvelle gare routière, elle sera connue sous le nom de feu colonel Ouchen Messaoud qui nous a quittés cette année, à  la suite d’un arrêt cardiaque.
En marge de ce programme concocté et peaufiné par l’immarcescible wali d’Adrar, des manifestations culturelles et sportives seront également à l’honneur.
Une immense fresque dédiée entièrement à cet anniversaire sera visible sur la grande place d’Adrar où des musiciens des régions de Touat , du Tidikelt ,du Tanezrouft et du Gourara qui viennent d’être  félicités ,honorés  et encouragés par le wali et les autorités locales à l’occasion de la journée nationale de l’artiste  ,animeront les soirées :un spectacle à ne pas rater !D ’ailleurs ,le wali s’est même rendu au chevet d’un artiste malade, plus précisément à son domicile .Notre artiste   souffre de lésions au niveau de la colonne vertébrale, à la suite d’un accident, qui l’obligent à garder le lit .
Les encouragements du premier  responsable ont fait ‘tilt ’puisque notre artiste a tenu à participer à sa manière à cette grande fête .Le wali va lui attribuer un fauteuil roulant électrique qui   permettra  une meilleure indépendance  à notre musicien. Les nombreux artistes, présents à ce rendez-vous, ont salué cette heureuse initiative.
Ces jours-ci la ville d’Adrar connait une certaine activité .En effet, la route menant à l’aéroport va être dédoublée et des palmiers dattiers seront plantés tout au long sur une distance qui avoisine les 10 kilomètres. Les grandes avenues seront ornées de bacs en béton qui accueilleront des fleurs et des plantes décoratives .
Ce programme riche et varié  des festivités de ce 40 ème anniversaire se poursuivra au niveau des onze dairate et 28 communes que compte la wilaya.
Si au Brésil, les habitants s’apprêtent à vivre un événement planétaire, celui de l’organisation du mondial de football dont  notre équipe  fait partie et tentera de décrocher une place honorable apportant ainsi joie, bonheur à cette population en liesse ,ici en Adrar ,les festivités de la célébration de l’anniversaire de la création de cette wilaya  sont attendues avec beaucoup de ferveur et  seront conjuguées avec  cet événement sportif ,celui de la coupe du monde de foot qui  sera également retransmis à travers toutes les communes de  la wilaya en utilisant les nouveaux décodeurs mis en vente sur le marché .Et ainsi la fête continue, qu’elle dure !
Rien n’est négligé ,il s’agit en fait de relever le défi du développement et des palans mis en place en appliquant pleinement les orientations du chef de l’état et de son gouvernement ,de s’impliquer dans la relance, du suivi et de la réalisation  des projets qui permettront à la wilaya d’Adrar de connaitre un essor considérable .

ADRAR CELEBRE LE PRINTEMPS !





Si auparavant , l’arrivée du printemps était synonyme de festivités afin de célébrer la période des récoltes par l’organisation de grandes ‘ziarrate’ ( rassemblement de tribus pour remercier le bon Dieu et les saints locaux ) ;aujourd’hui ,ces ‘ziarrate sont réparties tout au long de l’année .
L’arrivée du printemps ,rupture d’abord entre le froid et le chaud , est dignement fêtée et célébrée a à travers toute la wilaya d’Adrar.
On relève partout la lecture de versets coraniques .La veille, les femmes s’affairent à la préparation du  repas où il est de coutume d’égorger une volaille ,de préparer des fèves qui seront dans la journée ? offertes aux nombreux visiteurs .
C’est aussi le moment pour ‘el –kial ‘ , (le répartiteur) la personne chargée de superviser la distribution de l’eau ,de revoir ses registres afin de les mettre à jour et de consigner de nouvelles demandes d’acquisitions .
Le blé, symbole de cette richesse ,est soit ,moulu, pour la préparation  de la galette de pain et du couscous qui est ici consommé en abondance ,soit cuit à la vapeur ,puis mélangé à du beurre .
Rappelons que les femmes ,pour cette circonstance , se font belles .Du khol est appliqué sur les yeux ,du henné sur les mains et les pieds mais aussi par le port de tenues étincelantes .
Quant aux hommes , leur tenue de parade ne les quitte presque jamais pour participer au baroud .
Une semoule du nom de ‘ zenbou’ utilisée pour la soupe sera mise de côté pour le mois sacré de ramadhan . Le mais grillé ,les cacahuètes bouillies seront aussi dégustés comme amuse –gueule .
Cette période fait l’objet d’une attention particulière afin de procéder à la circoncision des enfants ciblés ,une occasion de faire ripaille et de faire des rencontres .
La ‘rawda’ ou le mausolée du saint patron est badigeonné à la chaux .D’ autres personnes importantes du ksar auront le privilège et l’ honneur de préparer la poudre qui fera gronder les fusils .
Les sages du ksar se réserveront le droit de l’achat de quadrupèdes qui seront égorgés pour la circonstance .
Des achats qui auraient nécessité une  quête et la participation de tous .
Les mets préparés pour cette manifestation de la fête du printemps varient du couscous aux quarante ingrédients à la ‘tanjia’ , sorte de de pain cuit puis concassé ,arrosé de sauce rouge .
Une spécialité de la région ,très prisée ,’ghobz el guola’ comme son nom l’indique ,pate  fine de semoule sur une cruche préchauffée .
Ce mets mélangé à la sauce , se déguste avec les doigts .
La viande est répartie avec parcimonie .
Adrar vous attend pour célébrer avec cette merveilleuse fête du printemps dans une ambiance festive .